À l’approche du prestigieux tournoi parisien, les confidences des joueurs du circuit révèlent les coulisses de leur préparation mentale et physique. Entre nouvelles technologies d’entraînement et rituels superstitieux, plongée dans l’intimité des champions qui se préparent à fouler la terre battue.
La préparation physique spécifique à la terre battue
La terre battue de Roland Garros impose des contraintes physiques particulières que les joueurs doivent anticiper bien en amont du tournoi. D’après les témoignages recueillis auprès de plusieurs participants, la préparation pour l’édition 2025 a pris un tournant décisif avec l’intégration de nouvelles approches d’entraînement.
Les glissades contrôlées, caractéristiques du jeu sur terre, font l’objet d’une attention redoublée. « J’ai modifié mon programme d’entraînement pour inclure davantage d’exercices de stabilité latérale », confie Rafael Nadal qui, malgré son âge avancé pour le circuit, reste une référence sur cette surface. Les préparateurs physiques ont adapté leurs méthodes pour renforcer les muscles stabilisateurs des chevilles et des genoux, zones particulièrement sollicitées lors des changements de direction sur terre battue. Les séances d’entraînement incluent désormais des exercices proprioceptifs sur des surfaces instables pour mieux préparer le corps aux contraintes spécifiques du tournoi parisien.
Les nouvelles technologies au service de la performance
La technologie occupe une place grandissante dans la préparation des joueurs pour Roland Garros 2025. Les capteurs biométriques sont devenus des outils indispensables pour optimiser les performances et prévenir les blessures.
« J’utilise quotidiennement des chaussures équipées de capteurs qui analysent ma façon de me déplacer sur terre battue », révèle Carlos Alcaraz. Ces données permettent d’ajuster finement la technique de déplacement et d’anticiper d’éventuelles blessures. Les statistiques recueillies sont ensuite analysées par une intelligence artificielle qui propose des ajustements personnalisés du programme d’entraînement. Plusieurs joueurs du top 20 ont admis utiliser des simulateurs de réalité virtuelle reproduisant les conditions de jeu du Court Philippe-Chatrier, leur permettant de s’immerger mentalement dans l’ambiance du tournoi avant même d’arriver à Paris. « Ces simulations m’aident à visualiser mes matchs et à préparer mes stratégies contre différents adversaires », explique Jannik Sinner qui a investi massivement dans ces technologies.
Les rituels et superstitions dévoilés
Derrière l’image de professionnels rationnels se cachent des sportifs parfois très superstitieux. À l’approche de Roland Garros 2025, plusieurs joueurs ont accepté de lever le voile sur leurs rituels les plus secrets.
Les routines d’avant-match prennent une importance considérable dans la préparation mentale des champions. Daniil Medvedev a révélé qu’il emporte systématiquement un petit carnet où il note ses impressions après chaque entraînement sur terre battue, une surface qui lui a longtemps posé problème. « Je relis ces notes avant chaque match pour me rappeler les sensations positives et les ajustements techniques à faire », précise-t-il. D’autres joueurs entretiennent des superstitions plus insolites : Stefanos Tsitsipas a confié qu’il utilise toujours le même parfum pendant toute la durée du tournoi parisien, une fragrance qu’il réserve exclusivement à Roland Garros. « L’odorat est un puissant déclencheur de souvenirs et de sensations. Cette odeur me replonge immédiatement dans l’état d’esprit spécifique que j’associe à ce tournoi », explique le joueur grec. Ces rituels, loin d’être anecdotiques, constituent de véritables ancrages psychologiques qui permettent aux joueurs de retrouver leurs repères dans un environnement hautement stressant.
L’alimentation spécifique pour la terre battue
Les exigences particulières des matchs sur terre battue, souvent plus longs et plus éprouvants physiquement, ont poussé les joueurs à adapter leur régime alimentaire. Les confidences recueillies montrent une attention particulière à cet aspect souvent méconnu de la préparation.
La durée des échanges sur terre battue nécessite une endurance accrue et donc une nutrition adaptée. « J’ai augmenté ma consommation de glucides complexes trois semaines avant le début du tournoi », explique Iga Swiatek, multiple vainqueur du tournoi. Son nutritionniste a élaboré un programme spécifique qui modifie progressivement l’alimentation pour optimiser les réserves énergétiques sans provoquer de prise de poids. Les protéines végétales occupent une place croissante dans l’alimentation des champions, à l’image de Novak Djokovic qui a partagé sa conviction que ce type d’alimentation favorise une meilleure récupération entre les matchs. « La digestion des protéines animales demande plus d’énergie au corps, énergie que je préfère conserver pour mes matchs », affirme le champion serbe. Cette tendance vers une alimentation plus végétale semble se généraliser parmi l’élite du tennis, notamment pendant les tournois sur terre battue où la récupération entre les matchs devient un facteur déterminant de performance.
La gestion de la pression médiatique
Face à l’intensification de la couverture médiatique du tournoi, les joueurs développent des stratégies de plus en plus sophistiquées pour préserver leur concentration et leur équilibre mental.
La déconnexion numérique s’impose comme une pratique courante chez les favoris du tournoi. « Je supprime toutes les applications de réseaux sociaux de mon téléphone dès mon arrivée à Paris », confie Coco Gauff. Cette discipline permet d’éviter la surcharge informationnelle et les commentaires potentiellement déstabilisants. Les joueurs s’entourent désormais de spécialistes en gestion du stress qui les accompagnent tout au long du tournoi. Plusieurs d’entre eux pratiquent la méditation quotidienne, à l’image d’Aryna Sabalenka qui consacre vingt minutes chaque matin à des exercices de respiration et de visualisation positive. « Ces moments de calme me permettent de replacer chaque match dans une perspective plus large et de réduire la pression que je m’impose », témoigne la joueuse. Cette approche holistique de la préparation mentale représente l’évolution majeure observée ces dernières années dans l’approche du haut niveau.
